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24 juin 2013
À l’occasion de l’inauguration de la salle immersive de TechViz au 63 boulevard Masséna à Paris, la rédaction a eu l’occasion de tester le produit et de rencontrer les acteurs principaux du marché de la 3D à échelle humaine. Attention, pas n’importe quelle 3D : une 3D qui évolue en fonction de l’utilisateur, permettant d’observer en détail un environnement autour de soi.
Il était 9h30 lorsque nous avons foulé le sol bleu du showroom. Déjà plusieurs personnes étaient présentes, à manger des viennoiseries ou discuter météo. La conférence a lieu sous une tente blanche sous laquelle se trouve une estrade pour les intervenants, ainsi qu’un écran de 2 mètres pour passer le Power Point de présentation. L’assemblée s’assît sur des chaises blanches tout droit sorties d’un film de comédie romantique. Sauf que là, c’est plus sérieux. Le fondateur de TechViz, Alberto Gabaï, prend la parole le premier. Fondé en 2004, cet éditeur de logiciel, qui propose également de la technologie de pointe avec du rendu temps réel s’intéresse ici à la réalité virtuelle. Le projet nommé « la salle immersive » a nécessité 9 partenariats pour prendre forme, et certains des collaborateurs sont venus spécialement de Singapour, d’Angleterre ou d’Allemagne pour inaugurer l’événement. En dehors d’une présentation officielle, la salle immersive sera disponible toute l’année au même lieu pour les personnes souhaitant profiter du produit afin de visualiser tout type d’application (médicale, aéronautique, automobile, universitaires,…) en 3D. Avec 3 millions de chiffre d’affaires annuel et des subventions (notamment de la région Ile de France, représenté ici par Paul Planchou, le conseiller général), le projet semble bien parti pour durer.
Vient ensuite le tour de quelques-uns des partenaires de TechViz (on citera entre autre Christie, Nvidia, Antyciop Simulation…) de prendre la parole. Tout d’abord Olivier Collet, responsable du marché intégration et visualisation chez Christie, qui présente la société responsable des vidéoprojecteurs. Créée en 1929, cette entreprise gère notamment 50% des salles du monde entier en leur fournissant le matériel de projection. Ils s’intéressent également à l’événementiel, dont les concerts, les congrès, les spectacles… C’est également eux qui fournissent le matériel à certaines villes de France comme Chartres ou Laval concernant les projections sur façade en nocturne. Monsieur Michel Pronier passe en second pour présenter la société Antycip Simulation. Cette société Française créée en 1987, est un fournisseur d’intégration de logiciel et de solution virtuelle. La conférence se poursuit en Anglais avec la représentante Allemande de la société KIT, Mademoiselle Ovtcharova. Ce partenaire est un expert en technologie, avec trois pôles importants qui sont : la recherche, l’enseignement et l’innovation. Enfin, le conseiller général de l’IDF, Monsieur Paul Planchou, donne un discours sur l’importance d’aider les initiatives comme celles de TechViz, d’où l’intérêt de leur fournir des aides comme le fait la région.
Une fois terminé, une inauguration de la salle immersive en privé avec les personnes les plus importantes se déroule en haut de l’immeuble où se situe la conférence. Pendant ce temps, nous sommes invités à participer à un petit buffet complet avec une coupe de champagne pour passer le temps. C’est au bout d’une heure que les portes de l’ascenseur s’ouvrent enfin pour nous laisser accéder a la salle immersive. Nous entrons enfin dans la salle, face à l’espace immersif, assez impressionnant puisqu’il est à l’échelle humaine. L’avantage du produit, avant tout, c’est de ne plus avoir besoin de maquette et d’équipe totalement spécialisée. Résultat, la visualisation d’un produit est immédiate et la modification des éléments est en temps réel. Plus de 200 applications ont déjà été créées avec la salle immersive, dans des domaines professionnels comme l’industrie navale, aéronautique, automobile, pour les sous-marins… Second avantage, la salle immersive est « plug and play », c’est à dire qu’il s’adapte aux sources extérieures et est compatible universellement avec les solutions 3D. TechViz se propose de fournir la salle immersive, le client l’utilise ensuite comme il le souhaite. Le modèle que nous avons testé coûtait 600 000 euros, et la gamme varie de 40 000 euros pour les moins chers à 3 millions pour les plus aboutis.
Nous enfilons des chaussons pour pénétrer la la salle immersive afin de ne pas abîmer la surface du sol qui fait intégralement partie de la projection 3D. Ce prototype possède 4 surfaces, mais il est possible d’avoir un prototype projetant sur les 6 faces d’un cube. Nous avons accès à deux types de lunettes, une pour la 3D classique où nos mouvements n’influent que sur la profondeur et la taille de l’image, ainsi que des lunettes 3D avec système de tracking permettant de cibler les mouvements et d’évoluer dans un environnement 3D en visualisant n’importe quel élément des maquettes virtuelles. Ainsi, lorsque nous avons utilisé le système de tracking sur un exemple où une voiture était projetée dans un décor de campagne, nous avons pu l’admirer sous tous les angles. S’approcher du rétroviseur, regarder dessous, l’intérieur de la voiture… Une vraie simulation en 3D dans laquelle nous pouvons nous balader. Évidemment, l’espace étant réduit, un système de navigation supplémentaire est ajouté pour déplacer la maquette et ainsi avoir accès à l’environnement entier. Cette navigation se fait soit par télécommande, on déplace la maquette avec des flèches, soit à l’aide de capteurs sur le corps et les mains pour naviguer avec la gestuelle du corps.
Différentes fonctionnalités sont également présentées, comme la coupe du modèle virtuel. Celle-ci permet de couper la maquette et d’observer ce qu’il y a à l’intérieur,. De ce fait, on imagine un usage pour la médecine ou la géologie pour les coupes transversales… Dans le domaine médical justement, ce projet est une immense avancée puisqu’il permet de visualiser sans avoir à toucher physiquement un patient, un bond énorme est ainsi espéré grâce à cette technologie. Les données se changent en temps réels, dans le cas de la voiture par exemple, la couleur a été modifiée et le changement s’est opéré en un instant, le gain de temps est considérable. Enfin, et c’est peut-être là l’énorme avantage de la salle immersive, c’est qu’il est possible de connecter plusieurs d’entre eux à travers le monde pour pouvoir communiquer autour d’une maquette en restant dans son entreprise à l’autre bout du monde. Les deux intervenants sont ainsi représentés par un avatar projeté sur le mur, et ils peuvent ainsi échanger sur les éléments. Par exemple, l’un deux peut pointer un endroit pour que l’autre y jette un œil, en pensant toujours que quand on se baisse, on peut visualiser le dessous des objets. Impressionnant. Seul défaut, les changements ne sont pas synchronisés. Exemple avec le cas de la voiture toujours, si la couleur est changée pour l’un, l’autre ne subit aucun changement.
Impressionnés par cette technologie de pointe performante, nous sommes revenus des étoiles plein les yeux en s’imaginant ce produit à utilité publique, dans le domaine du cinéma ou du jeu vidéo par exemple, donnant accès à des expériences culturelles enrichies.